Pertes blanches avant les règles : normal ou signe d’un problème ?

par Delattre Claire
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Pertes blanches avant les règles : normal ou signe d’un problème ?

Les pertes blanches sont un phénomène physiologique normal chez la femme. Ces sécrétions vaginales généralement inodores et de couleur claire jouent le principal rôle dans l’équilibre de la flore vaginale et la lubrification du vagin. Cependant, l’aspect et la quantité de ces pertes varient tout au long du cycle menstruel. Alors, lorsqu’elles apparaissent avant les règles, il est normal de s’interroger sur leur signification. Sont-elles le signe d’un problème ? Quand faut-il s’inquiéter ? Décryptage dans cet article sur les pertes blanches prémenstruelles, leurs caractéristiques et les situations qui nécessitent une consultation médicale.

Pertes blanches : c’est quoi ce phénomène naturel et cyclique ?

Les pertes vaginales sont produites par les glandes du col de l’utérus et de la paroi vaginale. Elles se composent d’un mélange de cellules mortes, de sécrétions cervicales appelées glaire cervicale et de bactéries bénéfiques qui constituent la flore vaginale. Ces pertes jouent plusieurs rôles essentiels :

  • elles nettoient le vagin en éliminant les cellules mortes et les germes indésirables ;
  • elles assurent la lubrification pour faciliter les rapports sexuels ;
  • elles protègent contre les infections en maintenant un pH vaginal acide.

De plus, la glaire cervicale devient plus abondante et filante pendant l’ovulation. Cela aide les spermatozoïdes à atteindre l’ovule.

L’aspect, la consistance et la quantité des pertes blanches sont influencés par les hormones sexuelles féminines (œstrogènes et progestérone). C’est pourquoi elles varient tout au long du cycle menstruel, mais aussi lors de la grossesse, de la prise d’une contraception hormonale ou de la ménopause.

À quoi ressemblent les pertes blanches prémenstruelles ?

Juste avant les règles, les pertes blanches ont tendance à changer d’aspect. En effet, sous l’influence de la progestérone qui est l’hormone dominante de la deuxième partie du cycle, elles deviennent plus épaisses, plus crémeuses et plus blanches. Elles s’apparentent un peu à du lait caillé ou à une lotion pour le corps.

Cette modification est tout à fait normale et ne doit pas vous inquiéter si les pertes restent inodores et ne s’accompagnent pas d’autres symptômes désagréables (démangeaisons, brûlures ou irritations). Elles indiquent simplement que votre corps se prépare à l’arrivée des règles.

Il arrive aussi que les pertes blanches soient légèrement teintées de rose ou de brun juste avant les règles. Il s’agit de petites pertes de sang liées à la desquamation de la muqueuse utérine (endomètre) qui commence à se détacher. Là encore, il n’y a pas lieu de s’inquiéter si le phénomène est ponctuel et peu abondant.

Quand faut-il consulter en cas de pertes blanches avant les règles ?

Quand faut-il consulter en cas de pertes blanches avant les règles ?

Si les caractéristiques de vos pertes blanches changent de façon inhabituelle ou si elles s’accompagnent d’autres symptômes, il est important de consulter un médecin ou un gynécologue. Voici les signes qui doivent vous alerter :

  • des pertes jaunâtres, verdâtres ou grisâtres : elles sont le signe d’une infection vaginale (mycose, vaginose bactérienne, trichomonase) ;
  • des pertes malodorantes (odeur de poisson pourri par exemple) : on peut soupçonner une vaginose bactérienne ;
  • des pertes très abondantes (vous devez changer de protection plusieurs fois par jour) : elles indiquent une inflammation ou une infection ;
  • des pertes accompagnées de démangeaisons, de brûlures, d’irritations, de douleurs pelviennes ou de saignements en dehors des règles : ces symptômes traduisent une infection ou une irritation du vagin ou du col de l’utérus.

Seul un examen médical permettra de déterminer la cause de ces pertes anormales. Grâce à lui, votre professionnel de santé pourra vous prescrire un traitement adapté. Il ne faut pas tarder à consulter, car certaines infections vaginales non traitées peuvent se propager à l’utérus et aux trompes et entraîner des complications (salpingite ou infertilité).

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